1993,
proposition aux éditions du seuil
Un
guide du ciel
destiné à un très large public
pour faire le lien entre
ce que chacun peut voir et
les interprétations astrophysiques
Olivier
LAS VERGNAS et Hubert REEVES
un
ouvrage de 200 pages accompagné
de deux cassettes sonores
La voûte
céleste découverte au hasard d'un ciel clair de week-end ou de
vacances : une des meilleures occasions d'en savoir plus sur
l'astronomie d'aujourd'hui. Pour tous ceux qui peuvent se trouver
dans cette situation, nous proposons un nouveau "guide du
ciel" (livre + cassettes sonores). Il s'utilise en regardant
le ciel à l'oeil nu ou occasionnellement aux jumelles.
Des
interprétations physiques partant de ce que l'on voit
Ce guide
permettra au lecteur de partir de ce qu'il découvre dans le ciel
et d'en trouver l'interprétation astronomique. Bien sûr, on
n'assiste pas vraiment à la naissance des étoiles à l'oeil nu,
mais chacun peut identifier facilement la nébuleuse d'Orion ou
les nébulosités de la Lagune ou de Trifide dans la voie lactée
et se faire à cette occasion commenter ce qui s'y passe.
Des
promenades saisonnières
Il offrira
au lecteur quatre grandes promenades dans le ciel, une par saison
; elles permettront de faire le tour des principales
constellations visibles. Une version sonore de chaque promenade
sera aussi disponible sur une face de cassette (15 minutes) pour
permettre d'en profiter sans avoir besoin de lumière parasite
pour lire le texte descriptif.
Chacune de
ces promenades constituera un chapitre sous-titré par son thème
astrophysique ; elle présentera deux à trois
constellations vedettes et en traversera une douzaine d'autres.
promenade
d'été :
ballade au travers de notre galaxie :
Vedette
des nuits d'été, notre voie lactée barre la voûte céleste.
Elle marque la trace de notre galaxie dans le ciel. Les milliards
d'étoiles regroupées dans ses bras produisent une lumière
blanche soulignée par endroit par de grandes nébuleuses comme,
à l'horizon sud, celles du Sagittaire ou de l'Aigle.
Constellations
vedettes :
Le
Cygne, la Lyre, l'Aigle et le Sagittaire
Principales
autres constellations visitées :
CrB,
Her, Dra, Sco, Del, Cep, Sge, Ser, Oph.
Objets
vedettes : la voie lactée, les nébuleuses et les amas du
Sagittaire, la nébuleuse America (aux jumelles)
promenade
d'automne :
voyage jusqu'aux autres galaxies
La
promenade d'automne nous conduit aux galaxies voisines de la
notre : la galaxie d'Andromède bien sûr, celle du Triangle et
quelques autres membres de notre "groupe local" de
galaxies (dans les Poissons en particulier). Une occasion de découvrir
comment les astronomes du début de notre siècle ont reculé les
limites de notre univers, lorsqu'ils ont pu trouver une méthode
d'estimation des distances de ces objets.
Constellations
vedettes :
Andromède,
Pégase et les Poissons :
Principales
autres constellations visitées :
Peg,
Aqr, Tri, Ari, Cas, Cet, PsA, Per, Scl, Lac
Objets
vedettes : les galaxies d'Andromède, du Triangle et des Poissons
promenade
d'hiver :
regards sur la vie et la mort des étoiles
En hiver,
il s'agit d'une ballade dans la voie lactée, mais cette fois-ci
vers les bras extérieurs de notre galaxie : Orion et ses pépinières
d'étoiles trône au milieu de ce ciel ; mais on y voit aussi la
jeunesse des étoiles avec les Pléiades et leur mort , avec la nébuleuse
du Crabe A partir de là, on peut reconstituer l'enchaînement
des étapes de la vie stellaire.
Constellations
vedettes :
Orion
et le Taureau.
Principales
autres constellations visitées :
Eri,
Lep, For, Col, Mon, Aur, Gem, Cam, CMi, CMa, Cnc, Lyn
Objets
vedettes : la nébuleuse d'Orion, les Pléiades
promenade
de printemps :
plongée dans l'univers extra-galactique
Perpendiculairement
au plan de notre galaxie, on ne voit que quelques étoiles très
proches, puis plus rien, puis beaucoup plus loin, d'autres
galaxies. Dans cet axe du "pôle galactique" qui pointe
vers les constellations de la Vierge ou de la Chevelure, les
astronomes ont découvert des myriades de points, les plus
proches accessibles aux jumelles, les plus lointains à peine
devinables dans les plus gros télescopes. Ce sont autant de
galaxies, si éloignées que leur lumière a mis un temps considérable
à nous en parvenir ; les observer nous ramène à la naissance
de l'univers et à l'époque du big bang, il y a une quinzaine de
milliards d'années.
Constellations
vedettes :
Le Lion
et la Vierge
Principales
constellations visitées :
LMi,
Com, CVn, UMa, UMi, Crt, Crv, Hya, Dra, Boo
Objets
vedettes : le noir du pôle galactique, quelques galaxies aux
jumelles
promenade
lunaire :
sortie en proche banlieue
La Lune
sera aussi l'objet d'une promenade spécifique.
Une sortie
dans la proche banlieue dela Terre de seize doubles
pages, au cours de laquelle le lecteur découvrira non seulement
les grandes formations lunaires que l'on peut discerner à l'oeil
nu, mais aussi les reliefs qui s'observent avec de petites
jumelles, les endroits où l'homme a aluni. Là aussi l'étymologie
est très révélatrice de l'histoire de l'astronomie.
Le
contenu des promenades
Chacune de
ces promenades correspond à seize doubles pages et se découpe
en deux parties, l'une étant une promenade sur la voûte céleste
à la fois cartographique, étymologique et physique, l'autre étant
une description en profondeur, une sorte de récapitulatif
astrophysique. Une ballade descriptive "sonore" est également
disponible sur la cassette.
Premièrement,
"sur la voûte céleste" :
huit
doubles pages de cartes et de fiches commentées
(repérage, description, historique et étymologie)
On
commence par une carte contemporaine donnant une vue d'ensemble
du ciel de la saison, accompagnée d'un commentaire sur les repères
aisément visibles (sur une double page, complétée par une
autre double page montrant comment on peut découper la voûte céleste
en visions par points cardinaux)
On
continue par une vue de la même zone sur une carte du XVI ou
XVII eme siècle (Albrecht Dürer ou Jean Hévélius) : cette
comparaison entre cartes contemporaines et celles d'époque
permettra de faire lien entre les noms des constellations et les
alignements que l'on peut réellement voir ; cela permettra aussi
de faire réfléchir sur l'arbitraire des désignations et des découpages.
On commentera également les noms des étoiles qui sont souvent révélateurs
d'indication sur le calendrier ou sur les couleurs.
On termine
par le détail de la douzaine de constellations caractéristiques
de la saison présentées sous forme de fiches signalétiques
reliées à la carte générale (5 doubles pages). Chacune de ces
fiches présente une vue agrandie de la carte contemporaine, une
représentation du XVI ème siècle et détaille l'étymologie et
l'histoire de la constellation et des astres visibles dans cette
direction (noms, caractéristiques, dates clés <XIXeme siècle)
; Parmi ces constellations, deux à quatre sont mises particulièrement
en vedette, parce qu'elles sont marquantes dans le ciel de cette
saison ; elles prennent à elles seules 2 des 5 doubles pages.
Deuxièmement,
"en profondeur" :
huit
doubles pages de récapitulatif astrophysique
On
commence par 5 doubles pages précisant les 5 niveaux de
profondeur visibles à partir de la carte de la saison (les phénomènes
de notre atmosphère, le système solaire et l'écliptique, les
étoiles proches, notre galaxie, l'univers extragalactique) : une
occasion de donner au lecteur le plaisir de profiter du relief ou
de la profondeur du ciel.
A chaque
"niveau de profondeur", on décrit physiquement les
objets observables (avec les illustrations ad hoc). On ajoutera
à cet ensemble une double page récapitulative "vue en
coupe" commentée par des explications des éléments
astrophysiques clés de la promenade qui n'ont pu être répartis
sur les vues en profondeur (2 doubles pages supplémentaires).
Les plus belles images contemporaines du ciel compléteront
l'illustration de cette partie.
En
toute saison, les astres errants
On
ajoutera à cela une partie "en toute saison" qui présentera
les "astres errants" de notre environnement immédiat
complétant les éléments donnés sur les deux premiers niveaux
de profondeur et fournissant des commentaires indépendants de la
saison.
au
premier niveau de profondeur,
les phénomènes
atmosphériques ou de voisinage
avec en
particulier les avions, météorites (et météores) et autres
satellites artificiels, l'ombre de la Terre, leur rotation.
au
second niveau de profondeur,
l'écliptique
avec les
astres en déplacement sur ce "périphérique céleste"
avec la Lune, le Soleil et les planètes (voire les comètes).
Conseils
pour l'observation
Une dernière
partie intitulée "conseils pour l'observation" précisera
(toujours dans une optique grand public) :
- où,
quand et comment peut-on le mieux observer ?
- comment
utiliser au mieux des jumelles pour l'astronomie ?
- que voit-on
de plus dans un télescope ou une lunette ?
- comment
photographier le ciel avec un appareil classique ?
- comment
aller plus loin ?
Index,
lexique et récapitulatif
Comme dans
tous les guides touristiques, nous proposerons un index, un
lexique et deux récapitulatifs, l'un chronologique et l'autre
spatial. Le lecteur pourra s'y reporter pour faire le lien entre
les différents éléments qu'il trouvera dans chaque promenade.
Sommaire
général
Au total,
cela donnera donc un ouvrage d'environ 90 doubles pages qui
s'organisera comme suit :
titre
nb pages
1
présentation et
introduction
10
2
promenade dans
le ciel d'été :
32
ballade au travers de notre galaxie
3
promenade dans
le ciel d'automne :
32
voyage jusqu'aux autres galaxies
4
promenade dans
le ciel d'hiver :
32
regards sur la vie et la mort des étoiles
5
promenade dans
le ciel de printemps :
32
plongée dans l'univers extra-galactique
6
en toute saison,
notre environnement immédiat
10
6b
promenade sur la Lune
sortie en proche banlieue
16
7
conseil pour
observer et pour aller plus loin
10
8
index, récapitulatifs,
biblio et divers
24
Total
198
la promenade d'hiver
Il
s'agit d'une ballade dans la voie lactée, non pas vers son
centre comme nous pouvons le faire en été. ; cette fois-ci,
nous regardons vers les bras extérieurs de notre galaxie : Orion
et ses pépinières d'étoiles trône au milieu de ce ciel ; on y
voit aussi la jeunesse des étoiles avec les Pléiades et leur
mort , avec la nébuleusedu Crabe A partir de là, on peut
reconstituer l'enchainement des étapes de la vie stellaire.
Les
deux constellations vedettes de l'hiver :
Orion et le Taureau
La
nuit hivernale offre sous nos latitudes un des spectacles les
plus frappants de l'astronomie à l'oeil nu ; Plein sud, dominant
l'horizon de sa stature de géant, le chasseur céleste Orion
à l'épée et au baudrier flamboyant menace de sa massue
un Taureau à l'oeil rouge, réaussé du joyaux
scintillant des Pléiades. Au pied du géant, Sirius, plus
brillante étoile de notre ciel figure l'oeil d'un grand
chien qui complète ce tableau.
Les
composantes de ce tableau céleste ont constitué pour toutes les
civilisations terrestres les repères de base des calendriers.
Les hommes instruits des premiers âges ont gueté leurs premières
apparitions dans le ciel pour annoncer les changements de saison.
Orion
: le chasseur céleste
Deux
étoiles pour épaules, deux autres pour les jambes et la taille
marquée par trois étoiles parfaitement alignés ; on reconnait
aussi une petit groupe de trois étoiles pour sa tête, son épée
pendant à sa ceinture et la toison qu'il tient dans son bras levé.
Cet ensemble a été vu comme le géant ou le chasseur céleste
par toutes les civilisations : Job, Homère et bien d'autres poêtes
ont chanté sa puissance ou sa splendeur.
Selon
l'imagination de chaque époque, notre géant céleste fut mis à
plusieurs sauces : guerrier, chasseur, égorgeur ou même St
Joseph pour le cartographe chrétien du XVII siècle Schiller
;Il a été le dieu Horus pour les Egyptiens de Denderah, il
a failli être Napoléon pour l'université de Leiptiz en 1807.
Orion
est un nom propre, utilisé depuis des milliers d'années qui
vient peut-être du grec Orios (saison) ; La première vision de
cette constellation dans les premières lueurs de l'aube indique
en effet la fin de l'été et l'arrivée de l'automne. On la
relie ainsi assez souvent avec la pluie ou la tempête :
On
raconte aussi qu'Orion, amant adultère de Diane, fut en punition
piqué à mort par un scorpion et placé par Jupiter dans le ciel.
A la requète de Diane, il fut installé à l'opposé du Scorpion
(ce dernier culmine au Sud en été) et put ainsi éviter de se
trouver dans le ciel en même temps que son mortel ennemi.
La
constellation ne se limite pas au corps du chasseur.
Traditionnellement, la figure se complète d'un sabre qu'il tient
d'une main et d'une toison qu'il tient dans l'autre.
Les
étoiles d'Orion
Les
quatres membres du géant sont aisément identifiables :
la
rouge Betelgeuse (étymologiquement l'épaule du géant) et la
blanc-bleu Bellatrix (la conquérante ou la guerrière rugissante)
pour les épaules, puis les deux blanc bleu Rigel (la jambe du géant)
et Saiph, pour les jambes
Frappante
opposion entre l'épaule gauche et la jambe droite de notre héros
: Aussi éclatantes l'une que l'autre, Bételgeuse et Rigel sont
typiques de deux classes d'étoiles très différentes : Avec une
température de surface de 15000°, la supergéante Bleue Rigel,
monstre xx plus grosse, xx plus énérgétique et xx plus massive
que notre soleil s'oppose à Bételgeuse, Géante rouge à 3000°,
Comme
pour toutes les constellations, ces astres ne dessinent cette
figure de géant céleste que par un effet de perspective. En réalité,
Bellatrix (320 années lumières, bleue) se trouve être un peu
moins loin de nous que Bételgeuse (400 al) et surtout quatre
fois moins éloignée que Rigel (1200 al). Comme cette
dernière a le même éclat apparent que Bellatrix, cela signifie
qu'elle est bien plus énergique et plus grosse que Bellatrix.
Les
trois rois (toutes les trois de la même teinte blanc-bleu) à la
ceinture : Mintaka, Alnilam, Alnitak. Ce baudrier est à la même
distance que la nébuleuse (à vérifier). Nous sommes dans notre
galaxie, dans le bras d'Orion
La
nébuleuse dans l'épée
Sous
ce baudrier (cette ceinture) est accrochée l'épée d'Orion,
marquée par deux étoiles assez faibles, entourant une petite nébulosité.
C'est avec l'utilisation des premières lunettes, au XVII ième
siècle qu'on a découvert ce qu'il y avait là (en 1618, par
Cysatus de Lucerne): avec ces instruments, comme dans de simples
jumelles, cette petite nébuleuse se révèle une grande étendue
de gaz fluorescent, piquetée de nombreuses étoiles. On sait
aujourd'hui que cette nébuleuse est une pépinière d'étoiles,
où le gaz se condense en permanence pour donner naissance à des
étoiles nouvelles.
Dans
cette nurserie céleste, le phénomène de la naissance est trop
lent à l'échelle humaine pour être vu au jour le jour ; mais
on observe là des astres pulsants, dont on pense aujourd'hui
qu'il s'agit d'étoiles au tout premier stade de leur vie. De
plus, la nébuleuse d'Orion n'est pas statique : le gaz se
dilate, et quelques étoiles nouvelles semblent être apparues
depuis que les astronomes observent en détail cette zone (FU
Orionis). Si cette nébuleuse est visible, c'est que le nuage de
gaz est rendu lumineux par fluorescence, c'est à dire qu'il est
excité par la lumière des étoiles qui se sont déjà formées.
En
fait, la constellation d'Orion est traversée de part en part par
la voie lactée : on y trouve donc nombre d'autres nébuleuses
gazeuses, comme celle appelée "tête de cheval" à
cause de sa forme caractéristique. La masse obscure qui forme la
tête est une zone où il n'y a pas assez d'étoiles formées
pour exciter le gaz et le rendre lumineux. A part la grande
nébuleuse d'Orion les autres ne sont pas observables à l'oeil
nu, mais sont relativement facilement photographiables.
La
partie de la voie lactée qui traverse Orion et les autres
constellations d'hiver est la partie extérieure de notre
galaxie, opposé à la direction du Sagitaire visible elle en été
; Cela signifie que, comme en été, on regarde dans le plan du
disque de notre galaxie, mais du coté opposé aux régions
riches.en gaz et en étoiles.
Le
Taureau
Avant
tout, ce sont les Pléiades, petit groupe annociateur de la fête
de l'automne (notre Toussaint) qui sautent au yeux ; on les
retrouve dans des annales chinoises vieilles de 2500 ans avant
notre ère ; les grecs y voyaient les sept filles d'Atlas changées
en amas d'étoiles. La encore, l'étymologie à sans doute à
voir avec le calendrier : certains pensent que ce nom vient de
"plein" qui signifie naviguer, car la période de
visibilité des pléiades, de mai à novembre, coincide avec la période
de navigation en méditéranée ; d'autres pensent que cette
appellation signifie simplement "nombreuses".
Non
loin des filles d'Atlas, Aldabaran, dont le nom signifie "la
suivante" parce qu'elle suit les pléiades est l'oeil du
Taureau, frappant par sa teinte rougeatre. Ce Taureau est sans
doute une des plus vieilles constellations, repère dans la
plupart des calendriers, construit autour d'un des plus vieux
cultes, inspirateur des dessinateurs d'Altamira ou de Lascaux ;
on sait que les serviteurs d'Amon-Re de la 18ème dynastie.(1500
ans avant JC) l'avaient déjà placé dans le ciel..
Ce
taureau a été représenté selon les époques dans des
positions différentes : autrefois, il était figuré tout entier
avec les Pléaides pour queue ; mais, depuis 3000 ans, les
dessinateurs célestes n'ont mis en scène que la tête et les
cornes, le reste du corps étant sans doute caché dans la mer,
selon un mythe grec qui assimile la constellation à Zeus déguisé
en taureau blanc qui enleva dans la mer la jeune Europe.
Autour
de l'oeil, dessinant par leur forme en "V" la tête de
notre animal, on trouve les Hyades dont l'étymologie est sans
ambiguité : "les pluvieuses" toujours parce que leur
apparition dans le ciel du soir annonce les pluies d'automne.
Dans la mythologie grecque, les Hyades sont les demi-soeurs des
Pléiades. En réalité, Aldébaran se trouve par un hasard de la
géométrie dans la direction des Hyades : mais deux fois plus près
de la Terre (68 al) que l'amas qui est à 130 al. Et pourtant,
les Hyades sont l'amas d'étoiles le plus proche du Soleil.
Signalons aussi que les Hyades font en fait partie d'un plus
grand ensemble d'étoiles, qui s'étend presque jusqu'à la
position de Bétélgeuse.
Dans
la représentation la plus classique, beta (el nath : the butting
one ? à 300 al, 1700 fois plus énergétique que le Soleil, B7
III) et dzeta (pour les Babyloniens : l'étoile shur-narkabti-sha-shutu
et pour les chinois : Tien Kwan : the gate of Heaven à 940 al,
4400 fois plus énergétique que le Soleil, B2 III ou IVp), assez
éloignées du V de la tête marquent les cornes du Taureau. Le
tableau prend alors forme : Orion semble menacer le Taureau de sa
massue, comme s'il voulait l'arrêter. Scène céleste plusieurs
fois millénaire dans une arène dont nous n'avons pas l'interprètation
...
Le
Taureau est une constellation du zodiaque, c'est à dire traversée
par l'écliptique, la ligne imaginaire le long de la quelle
semble se projeter le système solaire marque dans tous les
ancients zodiaques le début de l'année astronomique, c'est à
dire qu'à l'époque des premièrs astrologues, le Soleil s'y
projetait à l'équixone de printemps. : C'était l'ère du
Taureau. (de 4000 à 1700 al), suivie par l'ère des Poissons
puis du Verseau.
De
la naissance à la mort des étoiles
L'amas
des Pléaides est jeune, à l'échelle de la vie d'une étoile :
il s'est formé à partir d'une nébuleuse, comparable à celle
d'orion, il y a environ 75 millions d'années. Dans la genèse
stellaire, il représente sans doute le stade suivant de celui de
la nébuleuse d'Orion. La plus grande part du gaz interstellaire
est alors condensé en étoiles. qui sont parti pour quelques
milliards d'année de vie. Elles ont commencé à produire de la
lumière par fusion de l'hydrogène. Les étoiles les plus
brillantes des Pléaides sont encore des étoiles bleues, sur la
séquence principale.
En
ce qui concerne les Hyades, elles sont plus vielles : 4 des étoiles
brillantes sont déjà devenues des géantes jaunes, ayant brulé
leur centre d'Hydrogène. On estime l'âge des Hyades à 400
millions d'années.
Lambda
Tauri est une très belle variable à éclipse (de 3.3 à 4.2 en
un peu moins de 4 jours). Bien sur, il faut signaler T Tauri (à
450 al) qui est une variable irrégulière, associée avec une nébuleuse
variable, découverte en 1852 elle disparu complètement en 1868
et resta invisible jusqu'en 1890. Depuis, on a découvert
beaucoup d'étoiles de ce type au bord des grandes nébuleuses
diffuses, en particulier dans la grande nébuleuse d'Orion. On
pense maintenant qu'il s'agit de très jeunes étoiles au tout début
de leur formation : elles ne sont pas encore arrivé à la
stabilité des étoiles de la séquence principale. Non loin de là,
RR Tau est également une étoile très instable de par sa grande
jeunesse.
Les
Pléaides sont en réalité à xx al de la Terre, ce qui les
situent
NGC
1647
Mais
la constellation du Taureau ne propose pas seulement des étoiles
jeunes, mais aussi une célèbre dépouille d'étoile : John
Bevis en 1731, puis Charles Messier en 1758 découvrirent non
loin de Béta taureau
A
cet endroit, les astronomes chinois observèrent le 4 juillet
1054 une explosion cataclysmique d'étoile, qui resplendit
pendant plusieurs mois Il s'agissait, selon toute
vraissemblance d'une supernova, une étoile massive qui a explosé,
car tout son conbustible accessible avait été épuisé : elle
n'était plus stable ...
A
un stade intermédiaire, entre la naissance et la mort, zeta est
une shell star, éjectant des couches de son atmosphère gazeuse,
quelquefois à plus de 100 km/s ; ces émissions sont liées à
des instabilités sous l'atmosphère, sans doute révélatrice du
passage à l'état de géante ou supergéante. (peut-être faut-il
aussi signaler RV Tau ?).
Quelques
mots sur la position réelle des bras de la galaxie.
Les
autres constellations de la promenade d'hiver
La
suite du grand tableau classique de l'hiver
Le
Grand Chien
Sous
Orion, un peu plus à l'Est, on ne peut rater l'éclat blanc-bleu
de Sirius, l'étoile la plus brillante du ciel.
Chien
d'Orion, chien d'Actéon ou chien donné par Aurore à Cephalus
si renommé pour sa vitesse que Jupiter le transféra au ciel,
Sirius (avec éventuellement l'ensemble d'étoiles autour d'elle)
a toujours été vu comme un chien. Il semble que c'est la
position de Sirius, étoile au combien brillante, à
l'affut, comme prêt à bondir à l'ordre du géant qui la
domine, qui ait générée cette image.
Commentaire
astrophysique sur Sirius et M41 ?
Le
Lièvre
Complément
à la scène du géant, du taureau et du chien, le lièvre a été
formé d'un petit quadrilatère complété de deux étoiles qui
marquent les oreilles, situé sous Rigel. Les mêmes étoiles ont
été aussi appelé "le trône du géant", car
l'ensemble peut aussi être vu comme un siège sur lequel Orion
pourrait avoir été assis.
A
signaler pour ceux qui possède des jumelles, l'étoile R Lep, découverte
en 1845 par un astronome anglais Hind, qui la décrite comme
"une goutte de sang sur le fond noir du ciel" : c'est
l'étoile la plus rouge du ciel, une étoile dite "étoile
carbonnée" extrèmement "froide" : 2600 °C. On a
pensé que ces étoiles étaient des soleils mourrants ... mais
on pense maintenant que ces étoiles sont simplement des
pulsantes comm les Mira Ceti. R Lep est sans doute à 1500 année
lumière.
En
descendant vers le Grand sud
A
la latitude de la France métropolitaine, une petite bande du
ciel est visible sous Orion, bande dans laquelle replandit à
l'Est Sirius, l'étoile la plus brillante du ciel. Au fur et à
mesure que l'on descent sous des latitudes plus australes (Italies,
Espagne, Pays du Maghreb par exemple), Orion se trouve plus haut
dans le ciel. Si l'on va jusqu'à l'équateur, son baudrier passe
alors à la verticale (au zénith).
Ces
constellations que l'on découvre plus l'on va vers le Sud
forment un étonnant déballage digne de Prévert : fleuve,
animaux réels ou mythiques, machines étonantes et même la
proue d'un navire. Cette variété n'est pas due au hasard
: en descendant loin vers le sud, nous découvrons des étoiles
qui sortent de l'horizon et qui n'étaient pas dans la zone
classiquement décrite par Aratos ; nous allons plus bas que ses
48 constellations classiques Donc, plus de tradition ....
L'astronome Lacaille et bien d'autres explorateurs du ciel
austral ont apportés selon leur inspiration du momment tout ce
qui pourrait leur passer par la tête. Comme une sorte de vitrail
paien, le ciel juxtapose des saynettes plus qu'hétéroclites.
L'Eridan,
Fleuve
céleste, désignant la série sinueuse d'étoiles coulant de
Rigel (la jame du géant) à Archenar(autre étoile très
brillante) ; sous nos latitudes, l'Eridan disparait très vite
sous l'horizon Sud. La plupart des civilisations ont projeté sur
cours sinueux -enchainant dans ses limites actuelles (jusqu'à -60°)
293 étoiles visibles à l'oeil nu- leur propre fleuve, qu'il
s'agisse d'un fleuve réel ou mithyque : l'Eridan a été pour Hésiode
le fleuve Phasis en Asie (qui est sans doute l'origine étymologique
de Phas en sanscrit et de Wasser, Water), pour Homère le courant
oceéanique entourant la Terre, le ruisseau qui coule sous
l'Acropole, le Padus?, le Po, l'Ebre, et même le Rhone et le
Rhein. Pour bien des poêtes, donc Ovide, l'Eridan fut placé
dans le ciel pour consoler Appolon d'avoir perdu son fils.
Bien
sûr, ce fleuve céleste a aussi été le Nil (qui coule du Sud
au Nord, au ciel comme sur Terre)et peut être même l'Euphrate.
Hipparque l'appelle plus simplement la "rivière d'Orion".
Il est curieux qu'on n'est pas d'autre constellation qui ait été
interprètée comme une rivière (l'unique autre rivière céleste
est la voie lactée). : les autres sinuosités du ciel ont suggèré
un serpent ou un dragon, figures également faciles pour
Au
bout du voyage, Achenar (étymologiquement "Al ahier al nahr",
la fin de la rivière) est une étoile blanche très visible
pourvu que l'on soit dans un pays tropical. Achenar est
visible par exemple d'Alexandrie, mais pas Rhodes (qui est 5°?
plus au Nord). Or, Achenar n'est pas mentionnée dans le
catalogue de Ptolémée, pourtant résidant à Alexandrie
;Beaucoup d'astronomes se sont demandés pourquoi. On pense
aujourd'hui que Ptolémée n'avait sans doute pas observé lui même
le ciel, mais qu'il avait simplement reproduit le catalogue
d'Hipparque, antérieur de XX années qui lui avait été fait à
Rhodes.
Un
petit paragraphe d'astrophysique contemporaine à trouver ...
Signalons
pour mémoire, le fourneau et la Colombe,
La
suite du bestiaire de l'hiver
Monocéros,
Caméléopardalis,
Canis
Minor,
Lynx
Les
autres constellations du zodiaque visibles en hiver
Le
Cocher
Les
Gemaux
M
35 a la limite de l'ON
Le
Cancer
la
crèche (ou la ruche), autre amas jeune? visible à l'Oeil Nu.
Les
niveaux de profondeurs en hiver
-
dans l'environnement immédiat de la Terre
(phénomènes
atmosphériques, satelites et météores)
-
l'écliptique et les "astres errants" (les planètes)
-
les étoiles proches
-
la voie lactée et les différents bras
-
au delà de notre galaxie, la voie lactée
la promenade d'automne
La
promenade d'automne nous conduit aux galaxies voisines de la
notre : la galaxie d'Andromède bien sûr, celle du Triangle et
quelques autres membres de notre "groupe local" de
galaxies (dans les Poissons en particulier). Une occasion de découvrir
comment les astronomes du XX eme siècle.ont réculé les limites
de notre univers
constellations
:
And,
Peg, Psc, Aqr, Tri, Ari, Cas, Cet, PsA, Per, Scl, Lac
les
constellations vedettes de l'automne :
Pégase et Andromède
Les
soirs d'automne, l'horizon terrestre se confont avec le plan de
notre voie lactée ; celle ci n'est alors plus très visible car
elle entoure la voute céleste au ras du sol, comme une écharpe
oubliée dans les lumières des villes et villages voisins. Au
dessus de nos tetes, dans le ciel noir et dégagé, ne se
trouvent plus que quelques étoiles proches, formant des
constellations moins riches que celles d'été ou d'hiver. Par
contre, moins géné par la voie lactée, notre propre galaxie,
l'oeil exercé des astronome peut découvrir d'autres univers
galactiques.
Dans
cette période de l'année, le ciel Sud est occupé par une sorte
de gigantesque Grande Ourse. Il s'agit en fait du carré de Pégase
et de l'alignement d'Andromède.
Andromède,
punie ...
Pégase,
le cheval ailé
la promenade d'été
Vedette
des nuits d'été, notre voie lactée barre la voute céleste.
Elle marque la trace de notre galaxie dans le ciel. Les milliards
d'étoiles regroupées dans ses bras produisent une lumière
blanche soulignée par endroit pas de grandes nébuleuses comme
celles du Sagitaire ou de l'Aigle à l'horizon sud.
constellations
:
CrB,
Her, Dra, Sco, Sgr, Lyr, Cyg, Aql, Del, Cep, Sge, Ser, Oph,
les
constellations vedettes de l'été :
Cygne, Aigle, Sagittaire
Au
dessus de la tête, on ne peut rater le triangle de l'été,
composé de 3 étoiles très brillantes : Véga de la Lyre, Déneb
du Cygne et Altaïr de l'Aigle. Mais surtout, pourvu que l'on se
trouve dans un site sans lumière parasite (éviter les
lampadaires et autres éclairages urbains ou péri-urbains, la
Lune, les phares ...) et sans brume (recherchez plutôt le sommet
du Ventoux ou de la colline d'à côté) on découvre la reine
des nuits d'été : la voie lactée, gigantesque écharpe
luminescente, qui barre la nuit du Nord au Sud ; pour en savourer
toute la splendeur, laissez vos yeux s'habituer à l'obscurité (5
à 15 minutes) ; Cette capricieuse rivière céleste est la trace
dans le ciel des régions denses de notre galaxie, le grand
disque dans lequel nous, la Terre, le système solaire et les étoiles
qui entourent, vivons tous..
Cygne
Aigle
Sagitaire
la promenade du printemps
Perpendiculairement
au plan de notre galaxie, on ne voit que quelques étoiles très
proches, puis plus rien ... puis beaucoup plus loin, d'autres
galaxies. Des myriades de points, les plus proches accessibles
aux jumelles, les plus lointaines à peine devinables dans les
plus gros télescopes, dans la direction de la Vierge ou de la
Chevelure Elles sont si loin que la lumière à mis un
temps considérable à nous en parvenir ; du coup, elles nous
elles ramènent à la naissance de l'univers et à l'époque du
big bang.
constellations
:
LMi,
Leo, Vir, Com, CVn, UMa, UMi, Crt, Crv, Hya, Dra, Boo
les
constellations vedettes du printemps :
la chevelure de Bérénice, le lion, la vierge
la
chevelure de Bérénice
le
lion
la
vierge
la promenade sur la Lune
promenade
sur la Lune
sortie
en proche banlieue
Astronomiquement
parlant, la lune est simplement une boule de roche éclairée de
très loin par la source lumineuse que constitue notre soleil :
la moitié de la boule qui fait face au Soleil est éclairée,
l'autre est dans l'ombre. Au premier ou dernier quartier, le
Soleil l'éclaire par le côté ; à la Pleine Lune, placé
presque derrière la Terre, mais très loin, il éclaire la Lune
de face, la face non visible étant elle dans l'obscurité.
Inversement,
La
face cachée,
La
lune montre toujours la même face à la Terre.
Les
phases de la Lune
Le
croissant lunaire, la lumière cendrée
Les
conjonctions, les rapprochements et les occultations
Les
détails de la Lune à l'oeil nu
Les
dénominations lunaires
Les
ombres sur la Lune, le terminateur
Le
relief lunaire, les montagnes à l'échelle
Les
éclipse et les dimensions
Les
grandes dates de l'histoire de la conquête lunaire.
Avant
que Galilé ait eu l'idée de tourner vers le ciel sa lunette,
l'homme avait déjà analysé la surface lunaire. A l'oeil nu,
celle-ci révèle de nombreux détails.
1.
regard sur le croissant et la lumière cendrée
les
conjonctions, le ramadan
la
Terre qui éclaire la Lune
les
phases de la Lune : où est le Soleil ?
2
ballade de quartier
les
reliefs sur la Lune
3.
promenade en pleine Lune
.l'homme
sur la lune (la face caché)
7.
la Lune eclipsée : taille, couleur ...