Réservoir
d'Olivier Las Vergnas
brouillons en cours, articles et pistes en vrac pour un travail collaboratif. |
Mediations
scientifiques et techniques |
La vulgarisation est étymologiquement descendante et infantilise celui qui reçoit le message. A contrario, nous nous intéressons à l'émancipation (au sens de l'empowerment) et développons les "médiations ascendantes" où c'est celui qui veut savoir qui contrôle le processus. Ainsi, nous développons les cités des métiers et de la santé et travaillons à la mise en valeur de projets techniques ou scientifiques de jeunes. |
Sortir d'une vulgarisation condescendante et infantilisante La posture condescendante, de la vulgarisation infantilise celui qui reçoit le message : elle fait à la fois les questions et les réponses. A contrario, nous nous intéressons aux stratégies de médiation dont la maitrise est assurée par celui qui veut savoir, Le pilotage de l'acquisition devient indépendant du pouvoir du "sachant", devient autodidacte et permet l’empowerment (au sens d'emancipation). Rendre le contrôle de la démarche au profane Nous appelons “ médiation ascendante ” une médiation où la maîtrise de la méthode d’acquisition des connaissances est assurée par celui qui veut savoir et non par celui qui possède déjà les savoirs. La plus connue de ces situations est l’autodidaxie, où l’apprenant gère seul l’intégralité de son processus d’acquisition de connaissances. Regader le processus à la bonne échelle De telles pratiques s’appuient sur des ressources documentaires en majorité descendantes, constituant des« granules » dogmatiques Ainsi, l’utilisation spontanée d’une bibliothèque ou d’un centre de ressources est globalement ascendante, alors que les documents utilisés peuvent être de la vulgarisation “ descendante ”. Ce qui fonde notre définition, c’est la maîtrise du processus d’acquisition et donc la faculté de pouvoir le contrôler : on pourrait aussi dire "médiation à contrôle ascendant" (MCA). Instaurer le dialogue avec les demandes Voilà qui renvoie à la question de la demande individuelle et sociale de savoirs. Les situations ou systèmes de médiation scientifique sont pour la plus part descendants : les dispositifs où des représentants des demandeurs sont décideurs sont peu fréquents (Aides, Ufc, action syndicale). Ainsi est posée la question du lien entre action culturelle, loisir et éducation permanente . Domestiquer les technologies de l'information Nous nous interressons aussi au champ des technologies éducatives et de la e-formation comme potentiel soutien aux situations de MCA. En la matière, on observe des granules de MCA englobés dans des situations dogmatiques ou, a contrario, des propositions de processus d'ensemble englobant des séquences dogmatiques, avec divers échelles de granularité, selon que les grumeaux de délivrance de savoirs ex cathedra sont plus ou moins importants.
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Les
cités de services
(des métiers, de la santé) La première piste est celle sur laquelle nous travaillons avec les cités des métiers et la cité de la santé. Le demandeur de savoir interroge des ressources (entetiens avec des experts, des médiateurs et usages de ressources multimédias) à propos d'une question qui le préoccupe (c'est à dire dont il sait consciement avoir besoin). Ce type de système de MCA rappelle le concept historique des boutiques de sciences mais orienté vers l'usage individuel. |
Les
projets La deuxième piste est celle des pédagogies du projet expérimental, au sens où celles-ci ont été développées au sein de l'Anstj (devenu Planète Sciences) et partagées par les mouvements d'éducation populaire regroupés au sein du Cirasti, comme l'Afa. Des phases des pédagogies de l'éveil s'en approchent aussi, en se fondant sur la négociation avec le formateur d’un espace d’autonomie dans lequel l’apprenant organise lui-même ses acquisitions, en fonction des besoins nécessités par la réalisation de son projet. |
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Drammatisation, délibérations, échanges On peut aussi faire le lien avec des stratégies d'empowerment scientifique et technique, comme celles des ateliers délibératifs associant des profanes à des choix scientifiques, même si celles-ci visent moins l'individu. Les pratiques d'échange des savoirs, définies par Claire Heber-Suffrin, qui par définition relativisent la posture du détenteur du savoir, favorisent aussi l'empowerment et un co-controle des processus de médiation.C'est le propos du projet SCATE. Un lien peut être fait avec les travaux sur la "drammatisation" du récit scientifique, tel que ce concept a été proposé dès 1987 par le club scientifiction autour de Denis Guedj, Isabelle Stengers, Francoise Bastide et al.. |